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Presse francophone
FIGAROSCOPE spécial MON PREMIER FESTIVAL
"Zana Briski, photographe new-yorkaise, a consacré deux années de sa vie à enseigner son art à quelques enfants d'un quartier chaud de Calcutta. Livrés à eux-mêmes, rejetés du circuit scolaire, exploités, battus, ces enfants apprennent grâce à la photo à se regarder, à s'accepter, à témoigner de leur vie et de leurs rêves. Remarquablement cadrées, bouleversantes, leurs oeuvres sont aujourd'hui exposées à travers le monde. Dénué de tout sentimentalisme, ce documentaire exceptionnel primé dans de nombreux festivals, est une incursion intime dans le cœur et le regard d'enfants. Une photographe a su leur donner la parole et l'amour dont ils avaient besoin. "

STUDIO (novembre 2005) / 3 étoiles
"Ce documentaire a reçu de très nombreuses récompenses, y compris un Oscar. Rien d'étonnant, car ce film fait montre d'une rare maîtrise formelle et psychologique. Jamais les deux réalisateurs ne se font engloutir par leur sujet, et ils restituent avec justesse leur expérience au côté d'enfants - tous photographes - qui, à travers leurs travaux, nous offrent leur vision du monde avec une sincérité bouleversante." T.B.

VOGUE / novembre 2005
"Mettre un appareil photo entre les mains d'enfants de prostituées condamnés aux bordels de Calcutta, leur enseigner l'art de l'image, les extraire d'un destin banalisé au désespoir, c'est la démarche aussi bouleversante que cinégénique initiée par l'Anglaise Zana Briski. Camera Kids, son premier film, est un coup de poing à double essence : artistique et humaine[...]" (Par Pascale Richard) Article complet à lire dans le magazine VOGUE, novembre 2005.

ABUSDECINE.COM / 3 étoiles
Emotion inattendue Autant vous prévenir tout de suite, Camera Kids n’est pas un documentaire comme les autres. D’une part car il adopte un point de vue très particulier. D’autre part car il développe une esthétique impressionnante pour un film tourné en vidéo. Certains seront donc déstabilisés par l’absence de détails sur les conditions de vie de ces gamins, appartenant à une caste parmi les plus basses, et sans aucune perspective d’avenir. Ces données transparaissent cependant peu à peu, au travers des scènes tournées dans les appartements, les cours ou les rues alentours. Elles se font jour également derrière les discours des parents ou grands parents, ayant besoin d’eux pour travailler, ou les entraînant sur leurs pas dès la puberté venue. Dans Camera Kids, c’est une aventure humaine que l’on suit. Celle d’une femme qui, après avoir fait découvrir la photographie à ces enfants, tente de leur redonner un rêve d’avenir, un objectif, et va essayer de les sortir de leur milieu, pour qu’ils puissent avoir une éducation, et donc une chance. Si le point de vue est très occidental – on s’étonne d’ailleurs que les parents ne réagissent pas plus - , l’intention n’en apparaît pas moins louable, et ancrée dans des promesses de talent, que l’on décèle à la vision de certaines des photos prises par les enfants. Celles-ci, présentées souvent par enfant, en disent malheureusement plus sur la sensibilité du gosse, que sur l’Inde et la ville de Calcutta elle-même. Superbes sont donc les photos, mais magnifiques sont aussi certaines images du documentaire. Car le choix de la vidéo (le seul possible vraisemblablement) donne dans certains mouvements, alliés à des apparitions soudaines de lumière, et aux couleurs chaudes des intérieurs ou de pièces particulières, des moments picturalement éblouissants. De là naît l’étonnement, qui caractérise en tous points de film, Oscar 2005 du meilleur documentaire, dont la conclusion, en demi teinte, touche forcément. OB

MCINEMA.COM / 4 étoiles
ATTENTION LES ENFANTS REGARDENT On trouve de tout en matière de documentaires. Depuis quelques années, il se passe rarement un mois sans que plusieurs d'entre eux ne sortent en salles. Forcément les projets n'ont pas tous la force d'un BOWLING FOR COLUMBINE, l'humanité d'un ETRE ET AVOIR ou l'audace d'un MONDOVINO. Mais CAMERA KIDS fait assurément partie des films à ne pas manquer. Plus par son sujet que par sa qualité cinématographique pure. On pourrait bien reprocher aux deux co-réalisateurs quelques plans hésitants par-ci par-là ou une trame narrative un peu brouillone mais, franchement, s'arrêter là serait passer à côté de l'essentiel : CAMERA KIDS est le récit d'une aventure unique. Voir cette jeune femme mettre tout en oeuvre pour sortir quelques gamins de la misère et arriver à quelques résultats concrets est bouleversant. De même, il faut entendre ces gosses des rues sortir, le plus naturellement du monde, des leçons sur la vie dont beaucoup d'adultes feraient bien de s'inspirer. Cerise sur le gâteau, s'ajoute à ce volet universel une intéressante exploration de l'art photographique, à travers les clichés parfois somptueux des enfants. On ne voit pas ce que l'on pourrait demander de plus. (Hugo de Saint Phalle)

ECRANLARGE.COM
"[...]Les photos prises par les enfants ne sont pas seulement exemplaires et remarquables en terme d'observation, elles reflètent quelque chose de moralement plus grand : l'art comme force immense de "salut" et d'ascension".

MARSEILLE, 1 nov 2005 (AFP)
MARSEILLE, 1 nov 2005 (AFP) - 01/11/2005 20h01 - Un film américain, "Camera kids", racontant la découverte de la photographie par des enfants très pauvres de Calcutta, a remporté mardi le prix du public du festival cinématographique d'automne de Gardanne. Réalisé par la photographe américaine Zana Briski et par Ross Kauffmann, ce film, qui sortira en France le 16 novembre, suit un groupe d'enfants, fils et filles de prostituées, qui vivent dans l'univers misérable de la métropole indienne. Zana Briski les a initiés à la photographie. La dix-septième édition du festival de Gardanne a présenté dix-huit avant-premières du 21 octobre au 1er novembre dont "Manderlay" du Danois Lars von Trier. Le festival avait mis l'Afrique à l'honneur avec six longs métrages venus du Mali, d'Afrique du sud, du Burkina Faso et d'Angola.

SITARTMAG.COM / revue littéraire et culturelle / novembre 2005
"FIGER LE CHAOS: Lorsque Zana Briski a débarqué dans le quartier « rouge » de Calcutta, cette jeune photo-reporter anglaise, confrontée aux réticences des prostituées elles-mêmes, s’est tout naturellement laissée charmer par les mille bambins qui courent les ruelles fauves tandis que leurs mères, comme leurs grand-mères autrefois, et comme leurs arrière-grand-mères, se cachent derrière des rideaux avec leurs clients. Adoptée comme « Tante Zana » par une dizaine de ces enfants de la misère et de l’illégalite (prostitution, trafic d’alcool, de marijuana), elle décide vite de rester dans ce bouge phénoménal, dans ce triste et fascinant bazar qu’est ce quartier « chaud », et, toute consciente de son incapacité à « changer les choses », elle concentre son attention sur ces irrésistibles enfants des rues : elle leur remet à chacun un appareil-photo, pour ensuite commenter avec eux leurs clichés et, tout bonnement, leur apprendre la photographie. Le résultat ne déçoit pas : ces enfants dont Zana Briski raconte, sans insister, les terribles histoires, ces enfants nés dans un chaos douloureux, parmi de pauvres femmes terriblement aigries par leur existence, souvent haineuses, toutes vivant les unes sur les autres dans une sale confusion, ces enfants se livrent avec joie au sourire de « Tante Zana » et se prêtent au jeu avec un enthousiasme touchant, jusqu’à rendre à leur gentille professeur des photos de qualité, souvent très belles, simples « choses vues » croquées sur le vif : voisins, famille, capharnaüms d’appartements, jeux et rires, courses dans les ruelles, danse entre les passants de Calcutta, quelques paysages, et beaucoup de portraits, souriants ou énigmatiques, toujours extraordinairement riches en chaleur humaine. Quel avenir pour ces enfants ? Eux-mêmes sont sans illusion : pas de place pour l’espoir ; guère de moyen de sortir du quartier rouge. Que leurs photos aboutissent à une exposition, qu’elles leur apportent du succès à New-York, ou même un Oscar à Hollywood, ces enfants ont la sagesse de n’y pas penser, et jouent pour jouer, sans rien à perdre, ni rien à gagner, si ce n’est l’essentiel : une sensibilité esthétique – et morale – au monde qui est le leur, aux magnifiques couleurs de leurs murs délavés, à l’immensité du visage d’un proche…Une manière de figer le chaos qui les entoure, de saisir le mouvement comme on joue avec le feu – pour s’amuser, et parce que c’est beau. Porté par une très bonne bande-son, Camera Kids offre pléthore d’images superbes, dans sa première moitié surtout, où les photos des enfants se mêlent aux images de la co-réalisatrice pour nous plonger dans l’intensité de ce quartier réprouvé. Zana Briski reste discrète, et laisse finement ses enfants de Calcutta révéler leur étonnante lucidité, leur énergie, leur fraîcheur, leur innocence, qui toutes ensemble font de ce film plus qu’un documentaire, un œuvre d’art". Nicolas Cavaillès

GAZETTE DES CINEMAS UTOPIA
Quartier chaud de Calcutta : un groupe d’enfants inoubliables. Ils sont souriants, pleins de vie, malicieux et drôles. Fils et filles de prostituées, ils vivent sans perspectives, dans la plus grande des pauvretés, sortent jouer, ou vont chez les copines lorsque leur mère est à l’ouvrage, tournent en rond, fatalistes et rigolards. En 98, Zana Briski, photographe de son état voyage en Inde dans l’idée de témoigner sur la difficile réalité de la vie des femmes. Infanticides maternels, mariages forcés d’enfants pour du fric… les sujets ne manquent pas. « je n’avais pas l’intention de photographier des prostituées, jusqu’à ce qu’un ami m’emmène dans le Quartier Rouge de Calcutta. Dès l’instant où j’ai mis un pied dans ce dédale de ruelles, j’ai su que là se trouvait la raison pour laquelle j’étais venue en Inde. » Zana Briski a alors commencé à vivre parmi les prostituées et le temps passant la méfiance du début est tombée, les relations sont devenues plus profondes. Les gamins eux, l’ont acceptée d’emblée, fascinés par cette fille au comportement différent, et surtout par son appareil photo. « je les laissais l’utiliser et leur montrais comment prendre des photos. J’ai pensé que ce serait formidable de voir ce monde à travers leurs yeux ». Et c’est là que le film prend des airs de conte de fées. Décidant de leur enseigner la photo, elle ramène une dizaine d’appareils automatiques et Ross Kauffman la rejoint à Calcutta pour filmer l’aventure. On découvre alors le fantastique moyen d’émancipation sociale, culturelle que peut être l’art et son apprentissage. Ici c’est la photo, ailleurs c’est l’écriture, la sculpture (vous verrez très bientôt le formidable documentaire « La rage et le rêve des condamnés »). On suit l’évolution des gamins, on les voit peu à peu s’affirmer, trouver leur place, affirmer leur regard et leurs propres photos ponctuent le film. Jusqu’à accepter de s’embarquer pour un voyage extraordinaire qui va leur permettre de montrer leurs œuvres, mais encore de s’extirper de leur quartier pour suivre des études. Ils ne sont qu’une poignée mais le succès du film (oscar 2005 du meilleur documentaire) et des expositions de leurs photos, permettent de récolter des fonds et de poursuivre pour d’autres gamins des tentatives similaires. Ceux du film savent qu’ils autofinancent leur propre éducation grâce à la vente de leurs photos et la sortie du film et donc peuvent continuer leurs études. C’est un film avec lequel on ne peut qu’être d’accord, consensuel et optimiste où il apparaît que chacun peut apporter sa part dans l’évolution de situations à priori désespérées. Dans ces temps où beaucoup se découragent et sombrent dans un pessimisme noir, on ne s’en plaindra pas.

POSITIF (novembre 2005)
"Oscar du meilleur documentaire en 2005 et lauréat de nombreux autres prix, ce film va droit au but: le quartier chaud de Calcutta, pour témoigner de la misère. Les bordels où vivent ces familles désespérées est donc le seul horizon des enfants. Zana Briski, photographe new-yorkaise qui travaille en Inde, a gagné la confiance d'un groupe de huit garçons et filles dont les mères sont des "sex-workers" et des dealers, en leur apprenant son métier à elle. Bien qu'ils n'aient jamais vu d'appareil, les gosses s'avèrent des témoins adeptes de la seule vie qu'ils connaissent, celle de la rue grouillante. De sa couleur, de sa saleté, de sa cruauté. Mouvementé, le récit filmique de l'évolution du projet de la photographe cinéaste est jalonné des images prises par ces jeunes qui éclatent à l'écran, ainsi que de leurs autoportraits. Zana Briski a monté une exposition aux Etats-Unis, et tout en commercialisant ces clichés, elle essaie d'assurer aux enfants une vraie scolarisation. Le montage est bon, la musique vibre. Et on ne mache pas ses mots". Eithne O'Neill.

AVOIR-ALIRE.COM (4 étoiles)
C’est tout d’abord l’expérience humaine extraordinaire qui nous touche dans ce documentaire. Le personnage de la photographe, jeune femme menue et déterminée, impose le respect et l’admiration. L’adoration que ses jeunes élèves lui vouent semble déteindre sur la pellicule et l’on est incroyablement ému par la volonté de cette femme, par sa ténacité et son courage face aux obstacles, nombreux, qu’elle rencontre. Et bien sûr, ce que ses qualités mettent en avant, ce sont celles des enfants qu’elle nous présente, tous extrêmement émouvants jusque dans leurs injustices occasionnelles, entre eux ou vis-à-vis de leur tutrice. Leur mélange de naïveté enfantine, voire parfois d’infantilisme, et de conscience déjà adulte, rend leurs paroles graves et perturbantes aux yeux du spectateur moyen occidental. Il faut entendre ces gamines à la voix rauque évoquer leur avenir incontournable de prostituées. Ou encore ce petit garçon, sélectionné pour un concours international de photographie, décider de tout laisser tomber à la mort de sa mère et se réfugier dans une attitude de "voyou". La rencontre de la photographe et de ces enfants, la complicité qui s’en échappe et qu’a su transcrire la caméra, sont un émerveillement continu. Les images, celles du film et celles des photos, nous dévoilent avec beaucoup de beauté cette rencontre hors du commun. La présentation réitérée des œuvres des enfants nous en dit long sur la passion et l’idéal qu’ont su insuffler les cours de la photographe chez ses petits élèves. D’autre part, le support filmique et l’usage qui en est fait, loin d’être redondants par rapport aux photos elles-mêmes, nous plongent au cœur de ce voyage humain fascinant : les réalisateurs sont parvenus à un dosage très équilibré d’esthétisme (de belles images, sombres, accompagnées de musique indienne, ouvrent le film), de reportage muet, d’interview des enfants, et d’alternance entre moments forts (dans les paroles comme les images) et quotidien [1]. Emmanuelle Cocud

FIGARO MAGAZINE / 12 novembre 2005
UN CERTAIN REGARD - Le regard de Tapasi aux yeux trop grands trop sombres; le sourire de Manik, troublant, car aussi timide qu'insistant; le visage mutin de Puja comme un pied de nez lancé au sordide d'une existence enténébrée...Huit mômes au total, de 10 à 14 ans, tous filles et fils de prostituées vivant dans le quartier pauvre de Sonagachi, à Calcutta. Après les avoir croisés lors d'un reportage en 1998, Zana Briski, photographe new yorkaise, a choisi de les initier à son art et leur a confié un appareil automatique afin qu'ils puissent saisir la réalité de leur quotidien [...] bien au-delà, de l'impuissance et de la fatalité qui terrifient, c'est surtout la joie de cette bande de talentueux va-nu-pieds fiers de découvrir ce qu'est l'estime de soi qui bouleverse. Tout est là, dans leurs regards: une présence à la vie que rien n'abat vraiment, comme si l'espoir devait finalement peser de toute sa douceur. - Laurence HALOCHE. Article complet dans Le Figaro Magazine du 12 novembre 2005.

LINTERNAUTE.COM (5 étoiles) / novembre 2005
Camera Kids est sans doute le film le plus émouvant de l'année. Synopsis : Quartier chaud de Calcutta : un groupe d'enfants inoubliables. Ils sont souriants, pleins de vie, malicieux et drôles : ils sont fils et filles de prostituées. Face à la plus grande des pauvretés, face aux abus et au désespoir, ils ont peu de chance d'échapper à un futur misérable écrit d'avance et de se construire une vie meilleure. Ils embarquent alors dans un voyage extraordinaire, en compagnie de la photographe new-yorkaise Zana Briski qui va leur enseigner l'art de la photographie. Cette histoire pleine d'humour et dénuée de sentimentalisme, dépeint le pouvoir de l'art et le courage de ceux qui ont le désir de modifier leur propre destin. A l'avant-première du film au MK2 Bibliothèque, le 15 novembre, les spectateurs présents sont sortis émus aux larmes. L'exposition des photos des enfants sur les murs du cinéma a encore ajouté à l'émotion. Vraiment mon coup de coeur du mois de novembre ! - AD http://www.linternaute.com/cinema/film/3394/camera_kids.shtml

EXCESSIF.COM / DVDRAMA.com
Attention ! Très grand documentaire. Oscar 2005 du meilleur documentaire, primé dans de nombreux festivals dont Sundance, Camera Kids pourrait avoir le même retentissement que Etre et avoir, la dimension humanitaire en plus. Car à travers la vie et le destin de ces huit gamins nés de mères prostituées et promis au même sort, c’est aussi toute la valeur de l’éducation, ici grâce à la photographie, et conséquemment l’espoir de transformer sa vie que nous raconte ce documentaire. Un outil pédagogique, donc, à montrer à nos chères têtes blondes, mais aussi une formidable leçon de courage et d’espoir pour dénouer les fils inextricables du destin grâce à ces images révélées qui modifient les regards que les autres portent sur vous et que l’on porte sur soi. Arnaud Olzeski

TELERAMA (Ulysse rit !)
L'oscar du meilleur documentaire a récompensé, en février, ce film, dont le titre original est plus violent : Born into brothels - « Nés dans des bordels ». On y fait connaissance avec des enfants d'un quartier chaud de Calcutta, où la photographe et journaliste new-yorkaise Zana Briski était venue enquêter sur la condition des femmes. Devant la curiosité des enfants pour son travail, elle leur a enseigné la technique de la prise de vues, avant de confier à chacun un appareil photo. Ces filles et fils de prostituées, mis au ban de la société, sont devenus reporters de leur propre vie, et artistes : la force de leur regard a surgi, d'une manière magnifique, dans des photos qui ont été exposées, mises en vente, et leur ont ouvert un nouvel horizon. C'est cette histoire que retrace Camera Kids. Toute la valeur de la démarche de Zana Briski rejaillit d'emblée sur le film : il suffit de voir les enfants, le monde où ils vivent et leurs photos pour être captivé. Mais ce documentaire est aussi une réussite du point de vue du cinéma. La place des enfants s'y dessine dans sa complexité. Après un déclic parfois miraculeux, spontané et presque facile, être à la hauteur de tout le bien qu'on dit soudain d'eux n'est pas simple, pour ces gosses habitués à être dénigrés. Au moment de signer la photo qu'elle a prise, une fillette hésite, tremble. Le film ne simplifie rien et n'enjolive pas les résultats de ce projet humanitaire, plus positifs aujourd'hui, semble-t-il, qu'à la fin du tournage (1). On voudrait en savoir plus sur la vie des mères prostituées de Calcutta, et sur les pères, apparemment tous déchus. Mais l'essentiel est là : les enfants, leur parole, aussi émouvante que leurs images.

OUEST FRANCE / Novembre 2005
Le fruits du travail entrepris par Zana Briski au coeur du quartier rouge de Calcutta. Celle-ci a initié des enfants de prostituées à la photographie, leur ouvrant de nouvelles fenêtres sur le monde. Des enfants dans un quartier chaud de Calcutta. Leur futur est tout tracé, malgré le sourire et la vitalité qu'ils affichent. Fils de prostituées, ils ne pourront échapper à la misère. Mais une photographe américaine s'attache à eux, elle leur apprend l'art de la photo. Un documentaire qui a bouleversé tous les festivals où il a été montré, dont celui de Deauville encore, au mois de septembre. Une profonde humanité sur un regard de générosité et de confiance.

FIGAROSCOPE (3 étoiles) - 12 novembre 2005
"Il y a, bien sûr, les qualités cinématographiques de ce documentaire primé cette année par l’Oscar. C’est une oeuvre sans pathos, remarquable de sobriété, animée par les photographies de ces gamins lumineux et par leur parole, d’une belle et grave profondeur. Mais il faut également rendre hommage à Zana Briski, qui, à force d’amour et de volonté, a changé le destin de ces gamins qui étaient privés de droits civiques". Emmanuelle Frois

ECRANNOIR.fr
Tout a commence en 1995, lors du premier voyage à Calcutta de Zana Briski, investiguant à l'époque sur les infanticides maternels. Un ami lui fit découvrir le quartier de Sonagachi. Profondément marquée par ces lieux, en 1997, la jeune femme se lançait dans un reportage centré sur les prostitués. Leur confiance gagnée, elle vécut deux ans à leurs côtés dans ces couloirs de maisons closes, son seul appareil photo pour témoin. Violences, abandons, morts liées au problème de dot et de veuvage, promiscuité, rejet du système scolaire : fascinés par la photographie, les enfants de prostitués ont commencé à suivre la journaliste. Naissance du projet… De retour à New York, elle partit en quête de subventions ; le début de six années d'aventure avant d'aboutir à Camera Kids. Soutenu par Contact Press Image et Pixel Press, Zana Briski revint à Sonagachi et mit en place un cours pratique à destination des enfants, ne tardant pas s'y consacrer à plein temps… Vie dans l'enceinte de la maison close, partages, rencontres, excursions photographiques, révélations de talents naissants : son caméscope en main, Zana Briski commença à filmer ces enfants, guidée par son seul sentiment de tenir là de quelque chose de précieux… L'idée de doubler le projet d'un tournage commença à mûrir. Après deux années de contacts restés vains avec le producteur et monteur de documentaires Ross Kaufmann, la photo-journaliste parvint à le convaincre en lui envoyant ses extraits vidéo. Il n'en fallut pas davantage pour que le documentariste s'envole pour Calcutta en 2001, monte la société Red Light Films afin d'exploiter tous les potentiels du projet. Au fil des étapes, quantités de fondations se sont jointes à l'aventure (l'Open society Institute, les fondations Jérôme, Swarts et Fireman) : expositions à Calcutta puis partout à travers le monde, conception d'un calendrier dédié au travail des enfants avec l'aide d'Amesty International, ventes aux enchères des photographies… L'action de Zana Briski et Ross Kaufmann permet aujourd'hui aux enfants de Sonagachi de prendre en charge leur avenir ; 100% des reventes étant consacrés à leur éducation. Certains sont aujourd'hui scolarisés en lycées et envisagent d'entrer à l'université. Une vraie réussite, malgré certaines limites que le film ne manquera pas de souligner, qui a donné lieu à la création de Kids With Cameras, une association d'aide aux enfants marginalisés visant à décliner cette action à l'international. Disponible à l'achat sur le site officiel de l'association, les photos des enfants de Sonagachi arriveront à Paris dès le 22 novembre 2005 (expo/vente : boutique Agnès b. dans 1er arrondissement). Sabrina

LE FIGARO
CINÉMA L'art peut changer des destinées. Camera Kids, le documentaire oscarisé de Zana Briski et de Ross Kauffman, en est la preuve sur pellicule. Emmanuèle Frois [16 novembre 2005] C'est une belle histoire, même si elle commence à Sonagachi, le quartier des prostituées de Calcutta. C'est là, dans ces ruelles, dans ces maisons délabrées habitées par des femmes sans joie que la vie de la photographe new-yorkaise Zana Briski a basculé. Après avoir vécu auprès d'elles afin de saisir des instantanés de leur existence, elle va s'attacher à leurs enfants et leur enseigner son art. De cette rencontre, de cette relation forte établie auprès de huit gamins âgés d'une dizaine d'années est né un documentaire, Camera Kids, coréalisé par Zana Briski et Ross Kauffman. Une oeuvre sobre, sans pathos, récompensée cette année par l'oscar. «Rien ne prédisposait Zana à enseigner la photo ou à s'occuper d'enfants, confie aujourd'hui son complice Ross Kauffman. C'est une assistante sociale qui lui a fait découvrir, en 1998, Sonagachi. De façon évidente et mystérieuse, Zana a senti que sa place était là. Elle a tenté d'aider ces femmes mais elle a très vite compris son impuissance. En revanche, elle a répondu à l'appel des enfants, avides de connaissance.» L'art peut changer une destinée, s'élever contre la fatalité. Ces enfants mis au ban de la société indienne et qui n'ont pour tout avenir que la prostitution, découvrent en pratiquant la photo, la vie sous un autre angle. «Avijit, Manik, Shanti, Tapasi, Puja, Kochi, Gour et Sushitra ont retrouvé l'estime de soi. La photo a agi comme un révélateur, les a aidés à comprendre le monde avec un autre regard.» Au fil du documentaire on est autant frappé par leur personnalité d'ombre et de lumière que par la beauté de leurs photos. En 2002, Zana Briski a créé «Kids with Cameras», une fondation caritative destinée à prendre en charge la scolarité des enfants grâce à la vente de leurs photos *. «L'éducation était un point capital. Les prostituées ont le statut des mendiants et n'ont pas de droits civiques. Quand on est né à Sonagachi, on est stigmatisé, il est très difficile d'en sortir. Tim Grandge, directeur de Future Hope, a accueilli dans son centre la plupart des gamins. Certains, à l'époque du tournage n'étaient pas prêts mentalement à vivre dans un pensionnat. Mais la situation a évolué de manière très positive depuis.» L'art contre la fatalité Et «Oncle Ross» comme le surnomment Avijit et sa bande, de donner de leurs nouvelles. «Tout le monde va bien à l'exception de Gour et de Sushitra qui n'ont pu entrer à Future Hope. Avijit a souhaité partir aux Etats-Unis. Il étudie dans un lycée du New Hampshire et a de très bons résultats.» Avijit est une figure marquante de Camera Kids, non seulement parce qu'il est exceptionnellement doué mais aussi parce qu'une tragédie a scellé ses 11 ans. «Sa mère a été brûlée vive dans sa cuisine par son proxénète. Ces «accidents de cuisine» sont courants. Avijit adorait sa mère mais je ne l'ai pas vu verser une larme. A un moment donné, Zana et moi avons pensé qu'il allait mal tourner.» Sur leur lancée, Zana Briski et Ross Kauffman ont décidé d'ouvrir leur propre école à Calcutta. «Elle ouvrira fin 2007 et privilégiera l'enseignement de l'art et l'épanouissement personnel. Nous accueillerons une centaine d'enfants. Nous partons en janvier pour trouver un terrain. Nous sommes toujours à la recherche de fonds...» A vous de jouer...

PARIS MATCH (3 étoiles)
"[...]Vous n'oublierez pas de si tôt ces enfants curieux de tout, drôles, intelligent et très doués". Alain Spira.

TELE CINE OBS (2 étoiles)
"[...] Sans sentimentalisme et sans emphase. Avec la malice et l'énergie transmise par ses protégés". Marie-Elizabeth Rouchy

SENIORPLANET.FR
"Calcutta dans tous ses états: Dans les quartiers "chauds" de Calcutta, un appareil photo peut changer une vie. C'est ce qui est arrivé aux Camera Kids, ces enfants de prostituées à qui on a appris la photo. Résultat : ils sont bourrés de talent et le monde entier les applaudit ! Une histoire en images d'un destin propulsé."

PARISMOMES.FR / Novembre 2005
"Dans un quartier « rouge » de Calcutta, une jeune photographe new-yorkaise Zana Briski se lance dans le projet ambitieux et magnifique de mettre entre les mains d’enfants de prostituées des appareils photo et de leur apprendre à regarder le monde autrement. Une grande histoire de complicité et de reconnaissance s’engage alors entre la photographe et les enfants qui s’investissent avec passion dans le projet. Prises de vue, reportages, composition, cadrage, sélection des photos…rien n’est oublié et tout est débattu. Les goûts et les envies de chacun sont de la plus grande importance et les résultats sont pour le moins superbes. Au-delà, de la qualité indéniable des photographies bouleversantes de justesse et d’inventivité, « Caméra Kids » propose aussi un autre regard sans prétention ni misérabilisme sur l’Inde d’aujourd’hui et sur un petit bout de vie de ces enfants. De petites histoires d’enfants en drames douloureux, « Caméra kids » est un film à la fois tendre et dur qui s’adresse aux plus grands. C’est avant tout, une sublime aventure humaine qui, on l’espère, portera ses fruits longtemps et loin... « Caméra Kids » a reçu (entre autre) l’Oscar du meilleur documentaire 2005 et dernièrement le Prix du public du 17ème Festival d'automne de Gardanne. Une exposition des photographies se déroulera à partir du 22 novembre à la Galerie du Jour d’Agnès B."

 
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